Il paraît que toute histoire a un commencement. Mais surtout, une fin. Je crois que la mienne est arrivée. Je suis mort. Enfin, je dors d'un repos, peut-être éternel. Disons que c'est un peu pareil. Je ne sais même pas quoi dire, en fait. Raconter mon enfance, mon adolescence, ma vie d'adulte ? Tellement barbant. Tellement surfait. Tellement inintéressant. Pourtant, je sais qu'un jour, je devrais le faire. Si je deviens un cinéaste connu et reconnu, je devrais raconter ma vie, pour que des sites comme Wikipidia puissent faire l'apologie de mon existence. Ma liste de films, ma biographie, mon box-office, ma vie privée. Ce genre de choses. Ridicule n'est-ce pas ? Mais après tout, qu'ai-je donc à perdre ? Pas grand chose. Je n'ai rien.

Je suis né en 1984. Le 14 Mars. Un jour classique. Je n'ai pas changé le cours du monde, ni l'intensité du rayonnement solaire, je n'ai pas contribué à la fin du monde, sans non plus sauver l'Afrique de la malnutrition. Non, je suis né, et c'est tout. J'ai fais le bonheur de mes parents quand même. Je crois. Enfin. J'étais sans doute un problème de plus pour eux. Déjà qu'ils avaient du mal à se nourrir eux-même, ma venue ne devait pas être très réjouissante économiquement. Ils ne pensaient que par argent. Je n'étais pas « leur petit bébé trop mignon », non, moi j'étais « le gosse qui nous fait perdre 57$ par semaine ». Rien de plus. Je n'ai jamais été très riche, commençant de manière défavorisée dans la vie. Y'en a qui ont de la chance, et il y a moi. Mais je ne suis pas objectif. Je sais qu'avant, quand j'étais jeune, ils m'aimaient. Ma mère me couvait d'amour, et mon père m'élevait du mieux que possible. Mais ma rancœur ne le reconnaît pas. Je préfère largement vivre en me disant que mes relations avec eux ont toujours été pourries, pour ne pas souffrir, sans aucun doute.

C'est à l'âge de 10 ans que j'ai commencé à travailler, mettant la main à la pâte pour contribuer au semblant de vie familiale que nous avions. Pour autant, je ne m'en suis jamais plains. Bosser ne me dérangeait pas. Porter des choses lourdes non plus. En fait, rien ne me dérangeait. J'aimais tout, et tout le monde. Ma vie était un petit univers à elle toute seule, et je m'y complaisait. Je ne pouvais pas vraiment être jaloux de ce que je connaissais pas. Les années sont passées, et j'ai commencé à ressentir une attirance certaine pour les hommes. Certaine... en réalité je me savais gay. Je l'ai dit à mon père. A ma mère. Aucun des d'eux ne l'a accepté. J'étais mal. Vraiment mal. Comment aurai-je pu réagir face à cette réaction de rejet qu'ils avaient contribué à instaurer ? Je n'avais que 17 ans, mais pourtant, je suis parti en direction de l'Angleterre, emportant mes maigres revenus avec moi.

Londres. 24 ans. 7 ans sont passés. C'était mon âge quand j'ai rencontré John. Un mec. LE mec. L'homme de ma vie, je pense. Avec lui, tout était si parfait, si génial, que je ne me souciais plus de rien. J'avais obtenu un diplôme d'apprenti cinéaste dans une école de cinéma du centre ville, je louais un appartement miteux, sans aucune certitude face à mon avenir. Et pourtant, j'étais heureux. Jusqu'au jour où il est parti. Sans rien dire. Sans se retourner, sans plus jamais me parler. Je n'ai pas compris. Je ne le comprend toujours pas aujourd'hui. Je ne m'en suis jamais vraiment relevé. Il a toujours été le seul mec à me faire autant d'effet. Jamais je n'en ai retrouvé un autre. Jamais.

Et puis il a eu cette nuit. Je me suis endormi. A 26 ans je crois. Le problème, c'est que j'ai vraiment beaucoup de peine à me rappeler de ma vie d'avant. Mais ce monde où j'ai déboulé... Superbe ! Présentement, je peux faire ce que je veux, aucuns risques, aucunes contraintes, c'est un monde de rêve. Chacun fait ce qu'il veut, souvent aux dépends des autres d'ailleurs... J'y ai rencontré des gens sympathiques, d'autres moins. Par exemple Charlotte. Je l'adore, tout simplement, même si elle me drague un peu trop ouvertement à mon goût. James, un exemple de type que je n'aime pas. Tellement... James... En fait, j'ai rien à dire sur lui, et j'veux rien dire, il me soule assez pour que j'en parle à tout bout de champ. Mais pour la première fois de ma vie, je peux accomplir mes plus grands souhaits. Être cinéaste ne m'est plus accessible qu'en rêve, mais bel et bien en réalité. Je ne veux pas me réveiller, en admettant que je suis en train de dormir. Parce que peut-être que ma vie d'avant, celle dont je parle depuis le début, n'est qu'un cauchemar. Laquelle est le rêve ? Je ne peux même pas le dire. Tout s'efface, la barrière entre l'imaginaire et le réel s'est fissurée. Je ne sais plus vraiment qui je suis, ce que je suis. Ce que je sais, c'est que je compte bien profiter de ce rêve. Et ce, autant que possible.

Salut à tous, moi c'est -erreur dans la base de donnée- j'ai 20 ans, et je suis un mec. Je suis dans l'univers des JDR depuis maintenant deux ans, et plus le temps passe, plus je me dis que c'est un univers fantastique, où l'on rencontre toujours des gens géniaux. Je suis sur ce forum pour le contexte tout d'abord, super, et pour le design qui est franchement très attirant. Et puis surtout pour le scénario, Josh, l'homme de ma vie *sbaaaf*. En étant modo sur un forum, et inscrit sur d'autres, je pense être disponible minimum trois jours par semaine, à voir avec le temps.