Chétif, craintif, perturbé. Il se cache sous un bureau, tout vêtu de son uniforme scolaire. Il a peur, peur de quelque chose mais, il ne préfère pas en parler. En proie à son angoisse d'être capturé par l'objet de tous ses tourments, il se terre au fond d'un profond et sombre gouffre qu'est celui la solitude. Hélios devrait rire et sourire comme n'importe quel petit enfant. Cheveux plaqués, un costume impeccable, un regard bleu perçant, perçant qui ne vous fait nullement peur mais, vous prend de pitié à son égard. On compatit à une douleur qui nous est alors inconnue. Hélios reste là depuis bientôt une bonne demi-heure. Blessé à ses jambes et mentalement, à première vue : nous l'avons frappé ou bien est-il tomber ? Des pas se rapprochent, sa gorge se noue, ses jambes se crispent, il ferme les yeux et prie. Un homme est visible depuis le bureau, nous ne voyons pas son visage mais, les mains viennent jusqu'au petit Hélios pour l'attraper et le prendre aux bras. « Allons allons Hélios, ne pleure pas... Tu sais très bien qu'elle ne sait pas ce qu'elle fait...Ne la juge pas, elle ne recommencera pas. » Un père chaleureux, heureux de vivre qui reste toujours auprès de son fils pour lui apprendre à vivre convenablement, un père possédant une grande fortune, durant toute son enfance, Hélios reçu une éducation exemplaire, strict et pour le moins, artistique. D'une grande éloquence et politesse, il apprit les bonnes manières à l'ancienne, comme si nous étions à la cours de la reine d'Angleterre. Son père lui enseigna divers instruments de musique et techniques artistiques dont peinture et sculpture. Cela va de soi car, en ce travail délicat, Hélios s'éprit de passion pour « Dame Art » et le crayon qui lui servait de vecteur à la création. Il y trouvait un relâchement total, il devint autre, il devint lui-même. Son père en était très fier. Quant à sa mère, elle ne pouvait qu'être aux anges, elle qui était autrefois une grande artiste néanmoins, aujourd'hui déchue à cause de la maladie.

« Papa, pourquoi je n'ai jamais le droit de montrer mes travaux à maman ? » - « Tu ne dois en aucun cas, lui montrer quoi que ce soit, sinon... elle risque d'en pleurer. » - « Mais, je ne vois pas ce qu'il y a de dramatique dans mes travaux... » - « Je pense que tu es assez grand pour le comprendre, ta mère à une maladie qui, l'empêche de pouvoir se rapprocher de trop près des arts, au risque de tomber plus malade qu'elle ne l'est déjà. » - « Et qu'en est-il alors ? D'où elle sort cette maladie ? » - « On l'appelle le syndrome de Stendhal, c'est un épanouissement de l'âme, de l'amour pour l'art qui devient tellement si fort, qu'on finit par en devenir fou et à se remettre constamment en question sur la vie... Je n'ai pas envie de la perdre et ça tu le sais. » - « Oui, je comprends...d'empêche, ça reste vache ce que tu lui fais ! »

Stendhal, Stendhal, ça tournait en boucle dans sa tête depuis des années, depuis qu'il était jeune, il repensait à cette conversation avec son père. Il voudrait montrer ses dessins et croquis, il voudrait un avis. Mais, avec un père aussi paranoïaque, que faire ? Ne cherchant pas à trop penser, Hélios se fixa un objectif : montrer un simple croquis. Ce serait suffisant, ni trop beau, ni trop laid. Basique. Marchant tout le long du château pour venir chez sa mère, il ouvrit doucement la porte et s'y engouffra. La chambre était simple, peu de meubles, aucun tableaux étaient présents. Il n'est jamais trop tard pour demander un avis, c'était maintenant ou jamais de pouvoir discuter d'art avec elle. Même si elle était devenue folle, ce n'était pas ce qui importait à Hélios : il voulait que sa mère le comprenne. « Maman, regarde ce que j'ai fais. J'aimerais que tu me dises... » - prenant le bout de papier, elle regardait avec attention les moindres détails du croquis, une rose, noir et blanc, simple. Apparemment, beaucoup trop belle pour elle. Sa mère resta couchée nuits et jours, ne se levant jamais. N'ayant pas l'autorisation pour voir quoi que ce soit, elle restait cloué au lit. Sa respiration s'accéléra, elle se tenait le coeur puis, des larmes tombèrent sur le dessin. « C'est...Magnifique trésor. » - Lui faisant signe de venir dans ses bras, le jeune garçon de 13 ans se jeta sur sa mère. « Maman, je ne veux plus que tu sois malade, je veux que tu reviennes à la vie. Comme avant » - « C'est trop tard, tu le sais bien... » - Et d'un geste incontrôlé, elle rejeta son enfant qui se cogna la tête à terre. Il y avait un regard froid, distant et angoissant. Ce regard de mort qui vous glace le sang, elle était là en face de lui, la mort. Une mère similaire à une épave, un cadavre, elle se déplaçait vers lui en le menaçant de l'étrangler. Surgit alors son père qui intercepta sa femme. « Retourne dans ta chambre et vite ! » - Cherchant désespérément de la contrôler, elle bougeait dans tous les sens puis, courant jusqu'à dehors. Hélios ne voulait plus fuir, il en avait assez d'avoir peur. Courageux, prenant une grande décision, il courut rejoindre sa mère. « Maman ! Attends ! » - « Ne reste pas là, il ne faut pas que tu vois ça... ». La particularité de leur résidence est qu'elle était non loin d'une sorte de gouffre ou falaise si vous le voulez. Robe blanche, sale, de longs cheveux blonds à n'en plus finir. Un ange voulait prendre son envol. « Hélios, grandit mais pas trop vite, pense, rêve, imagine, invente ! Encore et toujours ! Je te regarderais faire... ». Silence. Plus rien ne s'ouvre, plus de coeur, plus de rancune, plus de peur, plus d'émotions. Rien. Elle tombe, tout s'éteint.


« Arrête un peu de te morfondre comme ça, on dirait un chien battu » - « Tu peux parler toi, Monsieur Hélios, le tout puissant qui a les chevilles qui enflent » - « Je te l'ai déjà dit...c'est naturel chez moi d'avoir les chevilles enflées ». Leur regard de jeunes garçons, remplis d'espoir et d'envies, après tout Hélios entre dans une période plutôt intéressante : il découvre vraiment ce que sont les femmes. En école privé, c'est plutôt pratique de trouver chaussures à son pied, les filles sont toutes canons, riches et plutôt intelligentes (à quelques exceptions près) mais, cela n'intéressait pas Hélios, lui qui passait ses journées dans le parc de l'école à lire ou à dormir. Son ami, le jeune Archibald était aussi un fils de riche, plus riche en tout cas qu'Hélios. C'étaient deux bons amis, toujours à raconter n'importe quoi. Hélios avait une bonne source de libération : lui. A l'inverse du jeune brun, lui était un très beau blond qui séduisait les femmes. Un grand coureur de jupons, tous les sportifs se demandaient même, pourquoi il traînait avec un loseur comme Hélios. « Parce que lui, sous ses airs d'anges, il pourrait vous casser la colonne vertébrale et vous faire explosez le cerveau avec ses mots, à votre place, je ne tenterais pas le diablotin d'Hélios ». Complètement gêné de voir ça, il préféra courir loin. « Hélios, revient ! ». Il avait quoi, à peine 17 ans. Il est encore jeune et frêle, des cheveux courts, pas de barbe. C'est un enfant. Il n'a pas fini de grandir, ça le dérange, ça le frustre d'être seul. Il voudrait une femme, une femme qui l'aime, il voudrait une mère mais, elle n'est plus là. Il court, loin, trop vite. Hélios se cogne derrière le dos de quelqu'un. « Aïe, excuser-moi, je n'ai pas fait exprès... » - « Ce n'est pas grave, je n'ai rien sentie » - Grande, sentant un doux parfum de rose, une cigarette à la bouche, une tenue peu descente (à vrai dire, un costume de l'école légèrement personnalisé par ses soins), belle blonde, trois têtes de plus que lui. On aurait presque dit un mannequin. Regardant Hélios de haut en bas, elle s'approcha de lui - « Appelle-moi Oxygen, je serais celle qui te redonnera une bouffée d'air. » - Lui soufflant la fumée sur lui, elle rigola en reprenant sa route.

Embêté, il fût instantanément fasciné par cette créature sortie tout droit d'un rêve. Repartant à nouveau chez lui, il parti chercher son appareil photo pour essayer de conserver une image de cette femme. Il était persuadé qu'elle n'était pas une élève de l'école et pourtant le lendemain, il l'a vit. La poursuivant en cachette en mimant une lecture d'un livre. Il prenait rapidement des clichés. Une fois en dehors de l'école alors qu'elle marchait seule dans la nature, elle s'arrêta - « Je sais que tu me suis, je te vois moi aussi... » - sortant doucement, tête haute il se mit face à face. « Depuis quand tu sais que je te suis ? » - « Depuis la première fois que j'ai croisé ton regard, je savais que tu n'allais pas me lâcher de si tôt » - Elle lui prit sa main et ils marchèrent ensemble, lui était plus petit, c'était assez drôle à voir. « Alors, ton nom c'est, Hélios c'est ça ? J'ai entendu ton ami le blondinet le crier à tue tête... » - « Oui, il n'est pas très discret... » - « C'est le moins qu'on puisse dire, toute l'école te connait maintenant... ». Il y eut un petit silence, Hélios s'arrêta en lui lâchant la main - « Je vais te poser une question mais, n'est pas peur surtout, c'est rare que je me décide à prendre une telle initiative... Je n'ai jamais eu...d'amie, en tout cas femme pour le moment, j'ai donc pensé que... » - Ne lui laissant pas le temps de finir qu'elle le prit dans ses bras. « Pauvre petit chaton égaré, c'est si mignon. Je vais être ton amie, ta complice, ton âme soeur, ton épouse, je serais tout à la fois si tu veux...mais, d'abord, je resterais ton amie. ». Étrange femme, brindille magnifique, sa grande et folle amie. Elle est celle qui le fera basculer dans l'irréel, dans un univers haut en couleur. Elle aussi artiste à plein temps, elle joue avec son corps comme mannequin mais, veux une galerie d'art. Débauchant le petit Hélios, elle le fit fumer, le fit boire, le fit s'évader dans un monde parallèle pour que son esprit devienne autre. Cela, allait être le déclencheur d'une double personnalité. Un élan de sentimentalisme et de libération qui allait le bouffer de l'intérieur.

Deux adultes respectables qui ont leur part de secret. Toujours amis, ils s'adonnent au plaisir de la détente sans arrêt, en enchaînant les coups durs ou plutôt doux. Peu importe, du moment que le plaisir y était. Oxygen, au départ, il pensait que c'était une blague ce prénom mais, c'était ainsi parfois l'on porte ce qui nous convient le mieux. Elle était l'air, le vent, la respiration, le souffle, son souffle de vie. Une soeur, une soeur qu'il n'a jamais eue et pourtant, il l'aime plus que toutes autres femmes. Rentrant bredouille comme chaque soirs ensemble, ils avaient passé une journée merdique. Elle devait enchainer les clichés et lui, bossait pour une entreprise merdique en tant que Roughman, un boulot sympa et très créatif, le travail idéal pour lui mais, il a cette impression de ne pas donner assez de lui-même. Ses patrons l'idolâtre d'avoir fait un bon travail mais, il s'ennuie à en mourir. « Cela serait tellement bien de tout envoyer en l'air, tu ne penses pas ? » - lui dit subitement Oxy - « Oui, parfois je me dis que c'est la meilleure des solutions... ». Ils s'arrêtèrent tout deux près d'une colline, ils ne résident plus en Russie maintenant mais, aux USA, on rapporte mieux de fric. La belle vue de la ville à flanc de colline, sur le capot de la voiture, une belle Mustang rouge. Se préparant quelques mixtures, c'était une sorte de mort qu'ils se donnèrent - « Mais, on ne mourra pas Hélios, on renaîtra en mieux. » - « Tu as raison...on sera surement libre après ça ». Après plusieurs doses fortes, ils étaient mains dans la main. Se regardant peu à peu en train de s'endormir pour un profond sommeil éternel. Mais, ils meurent pour mieux renaître. On ferme les yeux. Rideau. Une musique redémarre, encore des applaudissements, le spectacle n'est donc pas terminé ? Une foule de gens est là, les saluant sur une scène grandiose, tout deux ne comprennent pas. Que se passe-t-il, préférant rentrer dans le jeu, il salut en envoyant des baisers. Un large sourire se dessina sur son visage. Un visage de conquérant, d'homme heureux, d'homme accomplit enfin...

Un petit temps de retard, rien de bien méchant. Il vit dans sa demeure de verre avec autour de l'herbe. Tout y est vert, Hélios se gorgeant de soleil, il prend le temps de boire une petite coupe de champagne, une sensation de chaleur et de détente l'envahi. Tranquillement en train de bronzer, il lit en compagnie de son amie, Oxy. Elle est en maillot en dansant le flamenco. Baissant ses lunettes, il admirait la danse de sa compère puis, lui siffla après. Ils rigolèrent de plus belle. Libération hormonale, il claque des doigts et fait tomber une pluie de femmes, quelle rigolade mais, cela ne dure pas. Daft Pink est mécontent si on commence à trop faire n'importe quoi, enfin presque. Frappant dans ses mains, on imagine un clapeur automatiquement, il atterrit dans son atelier. Il y avait une toile, qui devait faire une dizaine de mètre. Ne perdant pas son temps, il construisit alors tout un univers dans cette toile, un énorme bâtiment. Son talent de création ne cessait de décupler de jours en jours, il avait même réussit avec une grande facilitée à devenir architecte pour la ville de Pink Baloon. Il avait des propositions alléchantes, au pire, beaucoup de bâtiments pouvaient être mangés ou bien détruit avec une facilité consternante. Hélios vivait bien ailleurs, il en avait prit conscience que cette vie est un rêve. Une vie meilleure, plus colorée, plus rythmée et plus passionnante que l'ancienne. Pourquoi devrait-il quitté ce rêve ?

Petite personne de 20 ans, qui fonce vers ses 21 ans dans peu de temps. Un morceau de bonne femme déjanté, machiavélique et flemmarde. J'ai découvert le forum grâce à une pub, je ne sais plus ni où et comment mais, j'ai reconnu le nom d'un personnage (Electra), du coup, ça était très facile de savoir à qui appartenait ce bijou de forum avec un contexte aussi flambant. Qui ne voudrait pas s'échapper dans le rêve ? Franchement, je n'allais pas rate une occasion pareille. Je pense être présente pas mal de jours dans la semaine 6/7 peut-être, y a des jours où je sors la veille donc, le lendemain si vous pensez que je vais avoir la tête sur le rp, vous pouvez rêver ! (surtout lendemain de cuite ! => comment se faire passer pour une ivrogne en deux secondes). Et les cours ? J'y vais mais, j'en ai pas tellement beaucoup alors bon. Suggestions, j'en ai déjà donné un paquet à Electre mais, si j'en ai encore sous la main, je n'hésiterais pas à vous en faire part. Mon petit Hélios est 100% de ma création perso, celui qui le plagie, je le mange ! C'est la règle. Sinon, je suis contente d'être là et merci à Electre d'avoir fait un super forum ! xD